Un rapport d’Oxfam met en lumière l’empreinte carbone disproportionnée des 1 % les plus riches
Des Émissions inéquitables : Un défi pour la lutte climatique
Paris, le 5 décembre 2023 — La lutte contre le changement climatique est confrontée à une réalité troublante : les 1 % les plus riches de la planète émettent autant de gaz à effet de serre que les deux tiers de la population la plus pauvre, soit environ cinq milliards de personnes. Ce constat alarmant ressort d’un rapport récent de l’ONG Oxfam, appelant à une réévaluation des politiques gouvernementales.
Facilité pour les riches, défi pour les pauvres
Max Lawson, coauteur du rapport intitulé « L’égalité climatique : une planète pour les 99 % », souligne qu’être riche facilite la réduction des émissions personnelles et liées aux investissements. Il met en lumière la surconsommation inutile, déclarant que les plus riches n’ont pas besoin de multiples voitures, de vacances excessives ou d’investir dans des industries carbonées.
77 Millions de Privilégiés Responsables de 16 % des Émissions Mondiales
Les chiffres sont saisissants : les 1 % les plus riches, représentant 77 millions de personnes, sont responsables de 16 % des émissions mondiales liées à leur consommation. Une proportion équivalente à celle des 66 % de la population la plus pauvre, soit 5,11 milliards de personnes. Le rapport utilise des données de l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI) jusqu’en 2019 pour analyser les émissions associées à différentes catégories de revenus.
Des Exemples Frappants, Comme Celui de Bernard Arnault
Le rapport pointe du doigt des disparités nationales, révélant que, en France, les 1 % les plus riches ont émis autant de carbone en dix ans que les 50 % les plus pauvres en un an. Un exemple frappant est celui de Bernard Arnault, PDG de LVMH, dont l’empreinte carbone est 1 270 fois supérieure à celle d’un Français moyen, en excluant les émissions liées à ses investissements.
Appel à des Politiques Climatiques Progressistes
Max Lawson appelle les gouvernements à adopter des politiques climatiques progressistes, incitant les gros émetteurs à faire les plus grands sacrifices. Des propositions concrètes telles qu’une taxe pour ceux qui effectuent plus de 10 vols par an sont évoquées, tout comme une taxe plus élevée sur les investissements non écologiques par rapport aux investissements écologiques.