Prédiction alarmante pour 2023 : +15% d’agressions envers les Maires
Une enquête du Cevipof, publiée par Le Monde, souligne une tendance préoccupante : les violences contre les maires en France devraient augmenter de 15 % en 2023. Avec près de 8 000 répondants, cette enquête, la 5e du Cevipof réalisée pour l’Association des maires de France (AMF), offre un aperçu inquiétant de la réalité à laquelle sont confrontés les élus locaux.
Message fort des élus : Un taux de réponse « exceptionnellement Élevé »
Selon le politologue Martial Foucault, auteur de l’enquête, le taux de réponse « exceptionnellement élevé » reflète le besoin des élus de faire passer des messages forts. Cette enquête intervient cinq mois après l’attaque spectaculaire à la voiture-bélier du domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).
Multiplication des démissions : Signe d’une « Fatigue Républicaine »
Le nombre de démissions de maires a augmenté de 30 % par rapport au mandat précédent, totalisant plus de 1 300 démissions depuis 2020. Ce chiffre témoigne d’une « fatigue républicaine » et d’un « sentiment d’impuissance » des maires face à des missions de plus en plus complexes et chronophages.
Des élus confrontés à une « Trop forte exigence des citoyens »
Les maires citent la « trop forte exigence des citoyens » et les difficultés à concilier vie personnelle, professionnelle et mandat comme facteurs de démission. L’insuffisance des indemnités arrive en 7e position parmi les raisons invoquées.
Des revendications pour faciliter l’exercice du mandat
Les maires réclament une augmentation du crédit d’heures accordées par leur entreprise pour exercer leur mandat et demandent la mise en place d’un nombre minimum obligatoire d’absences financées par l’entreprise. La question de la rémunération, avec 50 % suggérant une hausse de leurs émoluments à la charge de l’État, est également soulevée.
Résistance des maires malgré les crises accumulées
Malgré les défis, l’engagement local reste fort avec près d’un million de candidats aux municipales. Les maires résistent à l’accumulation de crises, mais l’auteur souligne la nécessité de « réviser les conditions d’exercice » pour assurer la pérennité de cet engagement.