Réaction syndicale à la proposition de Loi
Le paysage aérien français est sur le point de subir une nouvelle secousse avec la grève annoncée des contrôleurs aériens. Plusieurs organisations syndicales minoritaires, dont Force ouvrière et la CGT, ont déposé un préavis de grève pour lundi 20 novembre, en réaction à l’adoption d’une proposition de loi visant à instaurer un « service minimum adapté ».
Préavis de grève : Impact sur les vols
Selon la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), environ un quart des vols au départ des aéroports de Paris-Orly et de Toulouse-Blagnac seront annulés, avec une réduction de 20% des vols au départ de Bordeaux Mérignac et Marseille-Provence. Malgré les mesures préventives, des perturbations et des retards sont anticipés.
Contexte de grèves fréquentes chez les contrôleurs aériens
Cette grève survient après l’adoption de la proposition de loi visant à créer un « service minimum adapté » dans le secteur. Entre 2004 et 2016, les contrôleurs aériens français ont accumulé 254 jours de grève, faisant de la France le leader européen des grèves dans ce domaine.
Réforme de la Loi : Obligation de déclaration individuelle de grève
La proposition de loi adoptée oblige désormais les contrôleurs à se déclarer grévistes à titre individuel lorsque le syndicat dépose un préavis. Cette mesure vise à assurer un meilleur contrôle sur les mouvements sociaux et à éviter des perturbations excessives.
Soutien du gouvernement et controverse syndicale
Le gouvernement a soutenu la proposition de loi, saluant un texte équilibré et protecteur. Cependant, des syndicats grévistes estiment qu’il restreint le droit de grève. Le sénateur Vincent Capo-Canellas, à l’origine de la proposition, souligne le soutien du principal syndicat des contrôleurs aériens, le SNCTA.
Ras-le-Bol du secteur aérien et appel à l’action Européenne
Les récentes perturbations liées aux grèves des centrales syndicales ont suscité l’indignation des compagnies aériennes et de leurs passagers. Ryanair a dénoncé une entrave à « la liberté de déplacement », rejoignant ainsi une pétition en ligne signée par plus de 1,8 million d’internautes appelant à une action de la Commission européenne contre le système de contrôle aérien français. La frustration du secteur aérien face à cette « gréviculture » persistante est palpable, mettant en péril l’économie du ciel français.