Une étude récente de l’Insee révèle que les hausses de salaires dans le secteur privé en 2022 n’ont pas réussi à compenser l’inflation, entraînant ainsi une perte de pouvoir d’achat, principalement chez les travailleurs mieux rémunérés.
Une année marquée par la baisse du pouvoir d’achat
En 2022, malgré les augmentations salariales, le pouvoir d’achat a globalement diminué dans le secteur privé, notamment en raison de l’inflation. Cette baisse a été plus prononcée pour les travailleurs à revenus élevés.
L’inflation historique affecte le pouvoir d’achat
L’année dernière, le taux d’inflation a atteint 5,2 %, un niveau jamais vu depuis les années 1980. Cette hausse des prix a eu un impact sur les salaires, et l’Insee a examiné les salaires nets mensuels pour évaluer leur évolution, en prenant en compte l’inflation.
Baisse significative du pouvoir d’achat
En euros constants, le salaire net moyen des travailleurs du secteur privé a chuté de 1,0 % en 2022, ce qui représente une perte significative de pouvoir d’achat pour de nombreux salariés. Il s’agit de la plus forte baisse depuis 1996, selon l’Insee.
Impact différent selon la catégorie professionnelle
La perte de pouvoir d’achat varie en fonction des catégories professionnelles. Les cadres du secteur privé ont vu leur salaire net moyen en équivalent temps plein (EQTP) baisser de 1,2 %, tandis que les professions intermédiaires ont enregistré une baisse de 0,9 %.
Des écarts importants en fonction du niveau de rémunération
Les pertes de pouvoir d’achat sont plus marquées chez les travailleurs à revenus plus élevés. Les salariés du 1er décile, qui gagnent en moyenne 1 436 € nets par mois, ont connu une légère baisse de 0,1 % en euros constants par rapport à 2021. En revanche, les salariés du 9e décile ont subi une perte de pouvoir d’achat de 1,4 %. Les salaires plus élevés ont du mal à suivre l’inflation malgré des augmentations salariales en cours d’année.