Évolution de la confiance envers les dirigeants français : Macron en hausse, Mélenchon en baisse

La confiance des Français envers Emmanuel Macron et Élisabeth Borne, la Première ministre, connaît une tendance à la hausse, ce qui a également un effet positif sur la popularité des principaux ministres. Cette évolution intervient dans un contexte international marqué par des attaques terroristes du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, suivies de l’offensive de Tsahal à Gaza. Face à ces événements, les citoyens français semblent chercher du réconfort auprès de leurs dirigeants, craignant des incidents similaires sur le territoire national.

Emmanuel Macron a lancé des appels à l’unité qui semblent avoir trouvé un écho chez une grande partie de la population. Pour que cette amélioration ne soit pas temporaire, le Président devra également démontrer sa fermeté sur la question de l’immigration, surtout avec le projet porté par Gérald Darmanin qui arrive au Parlement le 6 novembre.

Cependant, Jean-Luc Mélenchon ne profite pas de cette dynamique positive. Le leader de La France Insoumise perd deux points de popularité, le plaçant à 15 %, soit au même niveau que Nicolas Dupont-Aignan, et derrière Éric Zemmour. Cette baisse s’explique en partie par sa réticence à qualifier de « terroristes » les attaques du Hamas, contrairement à François Ruffin, qui prend ses distances avec les propos controversés de la direction de son parti.

Malgré une augmentation de son soutien à l’extrême gauche (+4 % à 49 %), Jean-Luc Mélenchon reste derrière François Ruffin et Fabien Roussel (50 %). Il perd également des soutiens à gauche (-5 % à 19 %), ce qui compromet son image en tant que rassembleur de la gauche.

D’un autre côté, Raphaël Glucksmann, ancien candidat aux élections européennes de 2019 soutenu par le Parti Socialiste, voit sa popularité remonter à son niveau de juin 2019. Cela pourrait lui offrir une base solide en vue d’une prochaine candidature dans des conditions similaires l’année prochaine. Il bénéficie du soutien d’une grande partie des sympathisants de l’extrême gauche (35 %) et de la gauche (29 %).

En revanche, Mathilde Panot, la présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale, perd du terrain et se retrouve en dernière position du classement (6 %). Cela indique que son attitude de déni face aux actions du Hamas est désapprouvée par les Français, y compris au sein de son propre camp où elle perd 4 % de soutien à l’extrême gauche (23 %).