La croissance économique française, après un rebond inattendu au deuxième trimestre, s’est essoufflée cet été, mais reste positive grâce à la reprise de la consommation des ménages.
Une croissance de 0,1% au troisième trimestre
Au troisième trimestre, le Produit Intérieur Brut (PIB) de la France a progressé de manière modeste, enregistrant une croissance de 0,1%, selon une première estimation de l’Institut national de la statistique (Insee). Ce ralentissement intervient après une croissance de 0,6% au deuxième trimestre, révisée à la hausse de 0,1 point par l’Insee.
Un signe de résilience économique
Malgré ce net ralentissement, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, considère que la France démontre sa résilience économique. Il souligne que cette résilience est d’autant plus remarquable dans un environnement de taux d’intérêt élevés visant à contrôler l’inflation.
Prévisions de croissance pour 2023
Le gouvernement maintient sa prévision de croissance annuelle à 1% en 2023, légèrement supérieure à celles de l’Insee et de la Banque de France (0,9%). En 2022, la croissance avait atteint 2,5%.
Reprise de la consommation des ménages
La consommation des ménages a rebondi de 0,7% au troisième trimestre après une période d’atonie au printemps. Cette reprise est en partie attribuée à une détente des prix, notamment dans le secteur alimentaire.
Sortie de la crise inflationniste
L’inflation a enregistré un net ralentissement à 4% sur un an en octobre, par rapport à 4,9% en septembre. Cette baisse des prix de l’énergie et de l’alimentation a permis d’augmenter le revenu des ménages plus rapidement que l’inflation. Bruno Le Maire est optimiste quant à la sortie de la crise inflationniste.
Défis économiques à venir
Malgré ces signes encourageants, la France fait face à des défis économiques majeurs, notamment une dette publique de plus de 3 000 milliards d’euros et un déficit public en désaccord avec les normes de l’Union européenne. Bruno Le Maire insiste sur la nécessité d’une discipline budgétaire pour éviter des dégradations de la note de crédit de la France et des sanctions financières de la Commission européenne.
Incertitudes liées à la situation internationale
Le ministre reconnaît que les conflits internationaux, tels que ceux au Proche-Orient, pourraient ralentir la croissance mondiale. Les taux d’intérêt élevés décidés par la Banque centrale européenne pour lutter contre l’inflation pourraient également peser sur les investissements des ménages et des entreprises.
Secteurs en évolution
Les investissements des entreprises ont continué de croître (+1,5%) au troisième trimestre, mais les exportations ont reculé de 1,4%, ayant un impact négatif sur la croissance. La production manufacturière a baissé de 0,3%, et celle des services marchands a ralenti à 0,3%.