À l’initiative de la droite, le Sénat se penche sur une proposition de loi visant à interdire l’écriture inclusive, une mesure qui fait l’objet de vifs débats.
L’Objectif : Protéger la langue française
La proposition de loi, présentée par la sénatrice Les Républicains Pascale Gruny, vise à bannir l’écriture inclusive dans tous les documents en français, y compris les modes d’emploi, les contrats de travail, les règlements intérieurs d’entreprises, et les actes juridiques. Selon cette proposition, l’utilisation de l’écriture inclusive rendrait ces documents irrecevables ou nuls.
Controverse autour de l’écriture inclusive
L’écriture inclusive est au cœur d’une controverse, car elle vise à introduire des mots grammaticaux pour créer des néologismes et à substituer à l’emploi du masculin, dans un sens générique, une graphie faisant ressortir l’existence d’une forme féminine. Cette pratique est défendue par ses partisans comme un moyen de lutter contre les inégalités femmes-hommes, mais elle est critiquée par ceux qui estiment qu’elle complexifie la langue.
Les points de conflit
Les sénateurs opposés à l’écriture inclusive souhaitent interdire des termes tels que « iel » et « celleux », qui sont des néologismes introduits par cette écriture. La proposition de loi prévoit également d’inscrire l’interdiction de l’écriture inclusive dans le code de l’éducation, bien que son utilisation soit déjà proscrite à l’école par une circulaire de 2021.
Débats à prévoir
Le Sénat, où la droite et le centre sont dominants, a de bonnes chances d’adopter cette proposition de loi. Cependant, son adoption ultérieure à l’Assemblée nationale est incertaine, car une proposition similaire du Rassemblement national a été retirée en octobre alors qu’elle était sur le point d’être rejetée.
La controverse autour de l’écriture inclusive n’est pas nouvelle, et cette proposition de loi s’inscrit dans un débat plus large sur l’évolution de la langue française et les questions d’égalité.