La France fait face à une grave pénurie de médicaments avec près de 4 000 médicaments en rupture ou en danger de rupture, mettant en péril la disponibilité des traitements pour de nombreuses pathologies, selon le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Des ruptures de stock persistantes
Malgré l’espoir d’une amélioration après les pénuries de médicaments de l’hiver 2022, la situation ne s’est pas améliorée. Le président de l’USPO, Pierre-Olivier Variot, estime que près de 4 000 médicaments sont actuellement en rupture de stock ou en risque de rupture en France. Ces médicaments en pénurie ne se limitent pas à des catégories particulières, touchant des traitements aussi variés que l’amoxicilline, la cortisone, les anti-cancéreux, les antalgiques ou les antidiabétiques.
Des ruptures ponctuelles et durables
Ces ruptures de stock varient en durée, certaines s’étendant sur un mois ou deux, voire plus. Cependant, le plus préoccupant concerne les ruptures de stock de longue durée, qui ont un impact dramatique sur les patients.
Des facteurs contributifs à la pénurie
Pierre-Olivier Variot explique que la pénurie de médicaments est en partie due à une inadéquation entre la production et les besoins. De plus, il mentionne une « évaporation » des médicaments entre les fabricants et les pharmacies, appelant à davantage de transparence dans la chaîne d’approvisionnement.
Les efforts de relocalisation de la production
En juin, le président français Emmanuel Macron a annoncé un « plan de relocalisation » pour la production de cinquante médicaments essentiels en France. Toutefois, Pierre-Olivier Variot souligne que cette relocalisation résoudra probablement la crise pour ces médicaments spécifiques, mais d’autres mesures sont nécessaires pour garantir une disponibilité continue de médicaments essentiels.