Le samedi 23 septembre, le Pape François a prononcé un discours à Marseille dans lequel il a averti les dirigeants européens du danger du « fanatisme de l’indifférence » face aux décès tragiques de réfugiés en Méditerranée.
Le lundi 25 septembre, Yannick Jadot, sénateur écologiste de Paris, était l’invité de franceinfo. Il a vivement critiqué la position d’Emmanuel Macron sur la question des réfugiés, affirmant que le président français était « un fanatique de l’indifférence » lorsqu’il s’agit de cette problématique.
Emmanuel Macron Accusé de Reprendre les Poncifs de l’Extrême Droite
Yannick Jadot a également reproché à Emmanuel Macron d’avoir utilisé « à peu près tous les poncifs de l’extrême droite sur l’immigration depuis des années » lors de son interview aux JT de TF1 et France 2.
Le Pape François, le Réaliste et le Pragmatique
Selon Yannick Jadot, c’est le Pape François qui fait preuve de réalisme et de pragmatisme dans ce débat. Il a souligné que la France ne contribue que de manière minime à l’accueil des réfugiés dans le monde et a critiqué l’approche du gouvernement français qui, selon lui, pourrait mettre en péril l’accueil des étudiants étrangers en France.
11 000 Réfugiés en Italie : Une Goutte d’Eau en Europe
Yannick Jadot a mis en perspective le nombre de réfugiés arrivés en Italie, environ 11 000 en quelques jours, en le comparant à la population européenne de 450 millions d’habitants. Il a souligné qu’il s’agissait de l’île de Lampedusa, qui est souvent la première porte d’entrée pour les réfugiés en Europe.
La France, en Retard dans l’Accueil de Réfugiés
L’écologiste a également critiqué la France pour son retard dans l’accueil des réfugiés, citant l’exemple des Ukrainiens pour lesquels la France accueille beaucoup moins que d’autres pays européens.
Yannick Jadot : « Faire Notre Part »
Yannick Jadot a rappelé la célèbre phrase de Michel Rocard reprise par Emmanuel Macron « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », en soulignant que l’ancien Premier ministre avait ajouté : « mais nous devons faire notre part ». Il a conclu en remettant en question l’engagement de la France à faire sa part dans la crise des réfugiés.