Martine Aubry, la maire socialiste de Lille, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour corruption active et passive ainsi que prise illégale d’intérêt, ouverte par le parquet de Lille en août dernier. Cette enquête fait suite à une plainte déposée par son opposante de La République En Marche (LREM), Violette Spillebout, concernant les élections municipales de 2020.
Les accusations portées par Violette Spillebout mettent en cause l’attribution d’un emploi municipal à la championne du monde de boxe, Licia Boudersa, en échange de son soutien public à Martine Aubry. Licia Boudersa aurait été approchée par Violette Spillebout avant les élections, mais a finalement soutenu la maire sortante.
Le 16 mars 2020, juste après le premier tour des élections municipales, Licia Boudersa a signé un contrat à durée déterminée (CDD) d’un an à la mairie de Lille. Violette Spillebout qualifie cette embauche de « l’achat de voix », affirmant que la promesse d’un emploi municipal en échange de soutien constitue une pratique inacceptable.
La Contestation des Résultats et la Réélection de Martine Aubry
Martine Aubry a été réélue en 2020 avec seulement 227 voix d’avance, malgré les contestations de Violette Spillebout et d’autres opposants, dont l’écologiste Stéphane Baly. Ces contestations avaient été rejetées par le tribunal administratif de Lille en mars 2021, qui avait considéré que les résultats reflétaient la volonté des électeurs.
La Réaction de Martine Aubry
L’entourage de Martine Aubry semble serein face à l’ouverture de cette enquête préliminaire. La mairie de Lille déclare qu’il « n’y a rien de nouveau dans ce dossier ». Martine Aubry elle-même semble peu affectée par ces accusations, et les services de la mairie soulignent que Licia Boudersa avait déjà travaillé pour la municipalité à plusieurs reprises entre 2011 et 2020 en tant qu’animatrice sportive.