Des Effectifs Enseignants Insuffisants
La rentrée scolaire en France est marquée par un manque d’enseignants dans une grande partie des établissements du secondaire. Selon les résultats préliminaires d’une enquête menée par le SNPDEN (syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale), plus de 58% des collèges et lycées du pays signalent un déficit d’enseignants, soit une augmentation de 10% par rapport aux estimations précédentes du Snes-FSU, le principal syndicat d’enseignants dans les collèges et lycées, publiées le 11 septembre.
Une Situation Inquiétante Après Une Semaine de Cours
Malgré la reprise des cours, de nombreux élèves n’ont toujours pas rencontré leurs enseignants. La situation est particulièrement préoccupante une semaine après la rentrée scolaire. Les chiffres du SNPDEN sont basés sur les réponses de 2 700 de ses adhérents. Selon Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN, la situation est « même un peu plus grave » que l’année précédente, avec « plus d’un enseignant manquant dans 58% des établissements après la rentrée ». Il souligne que cette tendance est similaire à celle de l’année précédente.
La Promesse Gouvernementale d’un Enseignant par Élève
La promesse du gouvernement d’avoir « un professeur devant chaque élève » reste difficile à réaliser. Bruno Bobkiewicz explique que des efforts sont déployés dans chaque rectorat pour trouver des candidats, mais le temps presse. Il estime que la situation était compréhensible fin août et début septembre, mais maintenant, il est impératif d’accélérer. Il espère que le nombre d’enseignants manquants diminuera rapidement dans les prochains jours.
Les Défis des Remplacements à Long Terme
Ces pénuries d’enseignants soulèvent également des préoccupations concernant la gestion des remplacements à long terme en cours d’année. Bruno Bobkiewicz estime que cela pourrait être « très compliqué toute l’année ». Selon le SNPDEN, le Pacte enseignant, qui propose de nouvelles missions aux enseignants volontaires en échange d’une augmentation de salaire, n’a pas été largement accepté. Moins de 10% des établissements du second degré en France ont accepté ce Pacte, selon le secrétaire général, qui souligne que cela ne fait pas encore partie de la culture des établissements scolaires.