Le Président de la République, Emmanuel Macron, poursuit ses efforts pour réformer en profondeur le système éducatif français. Après avoir évoqué la possibilité de réduire les vacances scolaires pour permettre aux élèves en difficulté de rattraper leur retard, il s’apprête maintenant à apporter des changements majeurs au calendrier des épreuves du baccalauréat.
Vers un Nouvel Agenda pour les Épreuves de Spécialités
Dès l’année 2024, une modification significative est prévue concernant le baccalauréat : les épreuves de spécialités, qui représentent les deux matières dominantes choisies par les élèves en Terminale, ne se dérouleront plus en mars, mais seront repoussées au mois de juin. Cette décision vise à adresser certaines problématiques liées au calendrier actuel des examens.
Le véritable test de la nouvelle formule du baccalauréat dite « Blanquer » a eu lieu en 2023, suite à deux années scolaires perturbées par la pandémie de Covid-19. Cependant, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. Après avoir passé les épreuves, de nombreux élèves ont manifesté un désintérêt pour les cours, voire les ont complètement évités.
Emmanuel Macron avait déjà laissé entendre, dans son entretien au Point, que les épreuves ne devraient plus être organisées « si tôt dans l’année ». Cette perspective semble rencontrer l’approbation des enseignants qui avaient demandé ce changement de calendrier depuis un certain temps. La secrétaire générale du Snes-FSU, Sophie Vénétitay, a exprimé sa réaction positive à cette éventuelle révision de la réforme du baccalauréat, soulignant l’importance de répondre aux préoccupations de la communauté éducative.
Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, devrait officialiser ces changements dans le calendrier scolaire lors d’une conférence de presse prévue dès lundi. D’autres ajustements concernant les échéances des épreuves en contrôle continu pourraient également être annoncés d’ici mi-septembre. En outre, le gouvernement envisage la possibilité de mettre en place un stage d’observation obligatoire de deux semaines en juin pour les élèves de seconde, une initiative susceptible de bousculer leur emploi du temps habituel.