Dans une entrevue accordée au Point et dévoilée mercredi soir, le président Emmanuel Macron a lancé une proposition inattendue pour le système éducatif français. Il envisage de permettre aux élèves en difficulté de reprendre le chemin de l’école dès le 20 août, afin de bénéficier d’une période de rattrapage.
Réduire les Vacances et Accroître l’Apprentissage
Emmanuel Macron exprime ses préoccupations concernant la longueur des vacances scolaires et la densité des journées d’études. Le président estime qu’il est crucial d’optimiser le temps d’apprentissage pour les élèves nécessitant un soutien particulier. Selon lui, une rentrée anticipée en août permettrait de consolider les acquis et de préparer ces élèves de manière plus efficace.
Le président explique : « Il y a trop de vacances, et des journées trop chargées. Les élèves qu’on aura évalués, et qui en auront besoin, il faut qu’on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage et nous devons reconquérir le mois de juin pour les élèves qui ne passent pas d’épreuves en fin d’année. »
Une Refonte Ambitieuse des Programmes
Outre cette proposition de changement de calendrier, le chef de l’État a également annoncé son intention de réformer les programmes d’histoire et d’instruction civique. Cette initiative s’accompagnera d’un renforcement de la formation des enseignants dans ces deux matières clés.
Selon Emmanuel Macron, l’enseignement de l’histoire devrait être structuré chronologiquement, permettant ainsi aux élèves de mieux appréhender les événements historiques dans leur contexte temporel. Parallèlement, l’instruction civique deviendra une matière essentielle, avec un accent particulier sur les valeurs fondamentales de la société. Chaque semaine, une lecture d’un texte majeur portant sur ces valeurs sera effectuée dans toutes les classes, suivie d’un débat.
Réévaluation des Épreuves du Baccalauréat
Dans la même veine de réformes majeures, le président Macron a abordé la question des épreuves du baccalauréat. Notamment, il a soulevé des préoccupations quant au démarrage précoce des examens en mars, une nouveauté de l’année 2023. Le président a estimé que cette nouvelle période d’évaluation, si tôt dans l’année, soulève des problèmes. Il a ainsi annoncé que des ajustements seraient annoncés dans les prochains jours par le ministre de l’Éducation, dans le but d’améliorer le déroulement des épreuves.