Dans un rapport publié jeudi, Greenpeace pointe du doigt la différence de prix entre le train et l’avion pour les voyages en Europe. L’organisation de protection de l’environnement révèle que le ferroviaire est en moyenne deux fois plus cher que l’aérien, une situation alarmante dans le contexte actuel de réchauffement climatique.
L’étude de Greenpeace
Greenpeace a examiné les tarifs de 112 liaisons européennes, comprenant des trajets entre villes distantes de moins de 1 500 kilomètres. L’ONG s’est concentrée sur les liaisons entre capitales européennes avec des itinéraires en train de moins de 24 heures. Le résultat est frappant : « Voyager en train est en moyenne deux fois plus cher qu’en avion en Europe », souligne Alexis Chailloux, chargé de campagne voyage durable chez Greenpeace France.
Les mauvais élèves
Le Royaume-Uni est pointé du doigt comme l’un des plus mauvais élèves avec des billets de train en moyenne quatre fois plus chers que l’avion. L’Espagne se positionne en deuxième place avec une différence de prix pouvant aller jusqu’à 30 fois plus cher pour certaines liaisons, notamment Barcelone-Londres. La France, quant à elle, se classe troisième avec des tarifs ferroviaires 2,6 fois plus élevés que les aériens, avec Paris-Valence (Espagne) présentant la plus grande disparité, les prix étant multipliés par huit.
Le manque de compétitivité du train sur longue distance
Olivier Klein, directeur adjoint du laboratoire de recherches spécialisées sur les questions de transports, mobilités et territoires, analyse que le train peut rivaliser avec l’avion sur de courtes distances, mais il n’est pas conçu pour concurrencer l’avion sur les longs trajets. Certains itinéraires en train nécessitent des correspondances avec plusieurs compagnies ferroviaires, rendant le voyage plus long et moins attractif pour les voyageurs. Cette situation décourageante pousse souvent les voyageurs à opter pour des offres aériennes bon marché, même au détriment de leurs convictions écologiques.
Stratégies tarifaires déloyales et agressives
Greenpeace pointe du doigt les compagnies aériennes à bas coûts telles qu’Easy Jet, Ryanair, Wizz Air et Volotea, qui proposent des prix très compétitifs à travers toute l’Europe. Ces transporteurs sont présents sur 79 % des itinéraires analysés par l’ONG. Greenpeace dénonce ces stratégies tarifaires jugées déloyales et agressives, alors que l’impact climatique global de l’avion peut être plus de 80 fois supérieur à celui du train.
Les propositions de Greenpeace
Pour inverser cette tendance, Greenpeace propose de rendre le transport ferroviaire plus abordable en mettant en place des tickets climats et des tarifs réduits pour les voyageurs à faibles revenus. L’ONG soulève également la question de la fiscalité inéquitable entre le secteur aérien et ferroviaire, car l’avion n’est pas soumis à des taxes sur le kérosène et les liaisons internationales. Une régulation internationale est nécessaire pour résoudre ces problèmes et atténuer la crise climatique.
Greenpeace me gonfle! Ainsi que les ONG gauchistes. et. immigrationnistes. A quand le ménage pour séparer le bon grain de l’ivraie?