Selon une récente étude de l’Insee, le taux de « privation matérielle et sociale », une mesure alternative de la pauvreté, a atteint 14 % de la population de France métropolitaine en début d’année 2022, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis l’introduction de cet indicateur en 2013. En comparaison, ce taux était de 13,4 % en 2020 et de 12,4 % en 2013.
La hausse de la privation liée à l’augmentation des prix de l’énergie
Cette augmentation du taux de privation est notamment due à la hausse des prix de l’énergie. En effet, 10,2 % des ménages déclarent ne pas pouvoir chauffer suffisamment leur logement en 2022, contre 6,1 % en 2021 et 5 % en 2018. L’Insee met en avant l’impact de la hausse du prix du fioul domestique, un combustible de chauffage davantage utilisé par les ménages vulnérables.
Mesure basée sur les renoncements des ménages
Contrairement aux taux de pauvreté monétaire, qui se basent sur les revenus des ménages, le taux de privation repose sur les renoncements des ménages à certains produits ou services considérés comme essentiels pour avoir un niveau de vie acceptable. Parmi ces renoncements, on retrouve par exemple la capacité de posséder deux paires de chaussures, de se chauffer correctement, de manger de la viande ou du poisson régulièrement, ou encore de partir en vacances chaque année.
Des chiffres liés à la composition des ménages
L’étude de l’Insee souligne que le taux de privation dépend grandement de la composition des ménages. Ainsi, il atteint 6,8 % chez les couples sans enfants, 15,8 % chez les personnes seules, mais grimpe à 31,1 % parmi les familles monoparentales.