Après avoir été adoptée à l’unanimité au Sénat, la loi d’urgence relative à la reconstruction des bâtiments publics et privés endommagés lors des violences urbaines liées à la mort de Nahel est en cours d’examen par les députés. Cependant, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, déplore l’absence du principe de « casseur-payeur » dans le texte.
Une loi sans le principe de « casseur-payeur »
Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 19 juillet, Marine Le Pen a exprimé son étonnement quant à l’absence de dispositions liées au financement par les casseurs des dégradations qu’ils ont causées. Selon elle, cette omission donne l’impression que le gouvernement traite les émeutes comme une catastrophe naturelle, négligeant ainsi la responsabilité des auteurs des actes de vandalisme.
L’appel pour le principe de « casseur-payeur »
Dès les premières nuits de violences, la députée du Nord-Pas-de-Calais réclame la mise en place du principe de « casseur-payeur ». Ce mécanisme prévoit que les casseurs soient tenus de payer les frais de dédommagement correspondant au coût des dégâts qu’ils ont causés. Marine Le Pen insiste sur la nécessité de faire en sorte que cette responsabilité financière perdure jusqu’à la fin de leur vie si nécessaire.
Critique du manque de fermeté du gouvernement
Marine Le Pen critique vivement le manque de fermeté du gouvernement face aux émeutes et aux violences urbaines. Selon elle, cette absence de réaction solide ne fera qu’accroître la violence endémique. Elle prévoit une généralisation des atteintes aux personnes, des attaques et des pillages de domiciles privés, ainsi qu’une multiplication des vols d’armes et des démonstrations publiques armées.
Appel à interdire les prises de position politiques des syndicats de magistrats
En plus de sa demande pour le principe de « casseur-payeur », Marine Le Pen souhaite également interdire les prises de position politiques des syndicats de magistrats. Cette proposition, datant de 2018, reste d’actualité selon la députée, qui dénonce la « harangue séditieuse d’un syndicat politisé de magistrats ».