La ville d’Angoulême, en Charente, a récemment adopté un nouvel arrêté visant à lutter contre « l’occupation abusive de l’espace public ». Désormais, une amende de 35 euros peut être infligée aux « individus regroupés de manière immobile ou peu mobile, n’étant pas en transit et générant des nuisances ». Être assis, debout ou allongé est également interdit si cela « entrave la circulation des piétons ». Les personnes ciblées par cet arrêté incluent les marginaux, les voyageurs et les jeunes, afin de rappeler les règles de savoir-vivre et de civilité, selon Jean-Philippe Pousset, adjoint au maire d’Angoulême chargé de la sécurité, qui se prévaut du soutien de la préfecture.
Les précédentes mesures controversées
En 2014, la ville d’Angoulême avait suscité une vive polémique nationale en installant des grillages sur les bancs publics. Ces installations, qualifiées d' »inhumaines », avaient finalement été retirées. Cette fois-ci, Angoulême promet de mettre en place « un outil réfléchi et indispensable » pour lutter contre le « sentiment d’insécurité », les violences, l’alcoolisation et les dégradations.
Il est à noter que Jean-Philippe Pousset insiste sur le fait que cet arrêté n’est pas dirigé contre la mendicité. Selon lui, quelqu’un qui mendie sans gêner l’espace public ne pose aucun problème, mais une personne allongée en plein milieu d’une rue piétonne en pose un.