La justice française n’a pas chômé ces derniers jours suite aux émeutes urbaines qui ont éclaté après la mort tragique du jeune Nahel, un jeune de 17 ans tué lors d’un contrôle routier à Nanterre. Selon le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, pas moins de 1.300 personnes ont été déférées au parquet, dont 905 ont comparu immédiatement devant la justice. Au total, 1.278 jugements ont été rendus, avec un taux de condamnations atteignant 95 %.
Plus de 1.000 personnes condamnées, 600 incarcérées
À la suite de ces audiences, 1.056 personnes ont été condamnées à une peine d’emprisonnement, dont 742 ont écopé d’une peine ferme, avec une durée moyenne de 8,2 mois. Pour l’heure, 600 individus ont déjà été incarcérés.
Le pays en ébullition
La mort de Nahel a provoqué une vague de violences à travers le pays, avec plusieurs nuits consécutives d’émeutes, d’incendies de véhicules, de saccages de bâtiments publics et de pillages. Face à cette flambée de violence, le ministre de la Justice a rappelé que les auteurs des méfaits ne pourront se cacher derrière des plateformes numériques telles que Snapchat, soulignant que la police les identifierait et les jugerait.
Outre les sanctions contre les auteurs directs des violences, des procédures judiciaires pourraient être engagées contre les parents des jeunes impliqués. Eric Dupond-Moretti a souligné que cette démarche nécessiterait une analyse au cas par cas et que l’objectif n’était pas de pénaliser systématiquement les parents, mais de comprendre les circonstances spécifiques de chaque situation.