Le président de la République, Emmanuel Macron, a tenu une réunion avec les ministres du gouvernement pour faire un point de situation sur les récentes violences urbaines. Il a également exposé ses objectifs pour les prochains jours, dont la convocation de plus de 220 maires de communes touchées par les violences et les dégradations.
Rétablir l’ordre et garantir le retour au calme
Emmanuel Macron a appelé son gouvernement à tout mettre en œuvre pour rétablir l’ordre et garantir le retour au calme. Depuis samedi, le nombre d’interpellations a diminué et la violence dans les rues s’est atténuée. Cependant, l’attaque au véhicule-bélier contre le domicile du maire de l’Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne, dans la nuit de samedi à dimanche, a été un véritable électrochoc pour l’exécutif.
Trouver une réponse d’urgence tout en envisageant une sortie de crise
La situation reste globalement négative, selon un ministre de premier plan. La difficulté réside dans la nécessité d’apporter une réponse d’urgence et sécuritaire tout en envisageant une sortie de crise. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, résume cette approche en déclarant : « Parler aux quartiers mais être ferme avec les voyous ».
Consultations avec les présidents des partis politiques
Emmanuel Macron entame également un nouveau cycle de concertations en invitant les présidents des deux chambres du Parlement, Gérard Larcher pour le Sénat et Yaël Braun-Pivet pour l’Assemblée nationale, à l’Élysée. Parallèlement, il a demandé à la Première ministre, Élisabeth Borne, de recevoir les présidents des partis politiques représentés à l’Assemblée. Marine Le Pen ne sera pas présente, mais le député Sébastien Chenu représentera le Rassemblement National.
Une réflexion à long terme sur les raisons des émeutes
L’objectif de ces consultations est de penser à long terme et de comprendre les raisons des émeutes. Emmanuel Macron avait évoqué la décivilisation et critiqué le rôle des réseaux sociaux la semaine précédente, en appelant à la responsabilité des parents. Un de ses conseillers a déclaré : « le président n’est ni en faveur de la cessation des allocations, ni en faveur d’un énième plan banlieue ».
Répercussions sur un éventuel remaniement ministériel
Ces événements vont avoir un impact sur l’examen du projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la Justice, qui commence cet après-midi à l’Assemblée nationale. L’agenda des prochaines semaines sera également consacré à la situation dans le pays. Emmanuel Macron a déjà annulé sa visite officielle en Allemagne prévue pour ce jour. Son récent déplacement à Marseille, il y a seulement une semaine, perçu comme un nouveau départ pour son second quinquennat, semble maintenant éclipsé par la gestion d’une nouvelle crise, ce qui, selon l’un de ses partisans, est « ce qu’il fait de mieux ».