Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a lancé un appel samedi aux parents, les incitant à « tenir leurs gosses », suite aux violences urbaines qui ont suivi la mort du jeune Nahel. Le ministre de la Justice souhaite une réponse pénale « ferme et systématique » à l’égard des participants à ces actes de violence. Selon une note du renseignement obtenue par Le Parisien, un tiers des personnes impliquées sont des mineurs et des jeunes issus des quartiers sensibles.
Appel à la responsabilité parentale
Éric Dupond-Moretti rappelle aux parents que ceux qui ne s’intéressent pas à leurs enfants et les laissent traîner la nuit, en sachant où ils se rendent, encourent une peine de deux ans de prison ferme et une amende de 30 000 euros. Le ministre de la Justice souligne que l’État ne peut pas se substituer aux parents dans l’éducation des enfants, mais peut les soutenir.
Réponse pénale et mesures coercitives
La circulaire envoyée vendredi rappelle la possibilité d’utiliser la force publique pour amener les parents à se présenter en cas de convocation de leur enfant devant la justice. Les parents peuvent également être directement condamnés à une amende ou à un stage de responsabilité parentale.
Surveillance sur les réseaux sociaux
Eric Dupond-Moretti annonce une surveillance renforcée des jeunes utilisateurs des réseaux sociaux, qui les utilisent pour planifier, annoncer et coordonner des actes de vandalisme. Il affirme que les adresses IP pourront être fournies à l’autorité judiciaire par les opérateurs pour mieux identifier les responsables.
Depuis la mort tragique du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre, des violences urbaines ont éclaté dans différentes régions d’Île-de-France et du pays.
Les émeutiers, parfois très jeunes, partagent souvent leurs actes de violence sur les réseaux sociaux, ce qui suscite l’attention du gouvernement en raison de l’amplification de ces comportements.