Les médecins hospitaliers sont appelés à la grève à partir de lundi pour exprimer leur mécontentement face au manque d’attractivité de leur profession et réclamer la revalorisation des gardes de nuit et de week-end. Bien que le mouvement devrait avoir un impact limité sur les soins, il met en évidence les préoccupations croissantes des médecins de l’hôpital public.
Des négociations en suspens
Les syndicats de médecins réclament la concrétisation des négociations annoncées par le président Emmanuel Macron, qui s’était engagé en janvier à « ouvrir le chantier de la rémunération du travail de nuit » et de la « permanence » des soins. Cependant, les discussions avec le ministère de la Santé sont au point mort depuis mi-mai.
Revalorisation des gardes et mesures salariales
Les revendications des médecins en grève portent principalement sur la revalorisation des gardes et des mesures visant à rendre la grille salariale plus attractive. Les organisations syndicales soulignent que la profession de praticien hospitalier est devenue peu attractive, ce qui se traduit par un nombre croissant de démissions.
Impact limité sur les patients
Les conséquences de la grève devraient être limitées pour les patients, car la plupart des médecins grévistes ne cessent pas complètement leur travail. Il est possible que certaines consultations ou interventions soient reportées, mais les soins urgents seront assurés. Samu Urgences de France a prévu une opération « zéro brancards dans les couloirs » pour sensibiliser à la situation des urgences en cas de départ continu des médecins de l’hôpital.
Difficultés de recrutement et baisse de candidatures
Actuellement, environ 30% des postes de médecins hospitaliers sont vacants et sont pourvus par des intérimaires ou des médecins étrangers, selon la Fédération des hôpitaux publics (FHF). Le nombre de candidatures au concours de praticiens hospitaliers a également diminué, ce qui aggrave les difficultés de recrutement. Les jeunes médecins sont de plus en plus enclins à opter pour des contrats à temps partiel afin de préserver leur qualité de vie, ce qui met une pression supplémentaire sur le système de santé.
Les syndicats de médecins hospitaliers seront reçus mardi au ministère pour discuter de leurs revendications et trouver des solutions aux problèmes soulevés par la grève.