Damien Abad, député de l’Ain, est visé par des accusations de viol et de tentative de viol. Dans un communiqué, il annonce que « l’ouverture d’une information judiciaire » a été décidée à son encontre, et il « conteste fermement » ces accusations.
Une défense contre les accusations
Damien Abad a été informé par le parquet de l’ouverture de l’information judiciaire. Il souhaite être entendu rapidement par le magistrat instructeur afin de pouvoir se défendre face à ces accusations qu’il qualifie d’ignobles et qu’il réfute catégoriquement.
Rappel des précédents
Dans son communiqué, Damien Abad rappelle qu’une enquête approfondie avait déjà été réalisée et avait abouti à un classement sans suite motivé. De plus, la confrontation demandée par les enquêteurs à la suite de son audition, et acceptée par Damien Abad, n’a jamais eu lieu.
Levée de l’immunité parlementaire
La justice avait préalablement demandé la levée de l’immunité parlementaire de Damien Abad dans le cadre de l’enquête préliminaire à Paris. Cette demande a été acceptée à l’unanimité par le bureau de l’Assemblée nationale. L’ouverture de l’information judiciaire signifie désormais qu’un juge d’instruction est chargé de l’affaire.
Parcours politique et accusations
Damien Abad, ancien chef des députés Les Républicains, avait été nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées en mai 2022, dans le gouvernement d’Élisabeth Borne. Peu après sa nomination, des accusations de viol datant de 2010 et 2011 ont été relayées par Mediapart. Ces plaintes avaient été classées en 2012 et 2017. Cependant, une nouvelle plainte déposée fin juin 2022 a conduit à l’ouverture de l’enquête préliminaire. Damien Abad a finalement quitté le gouvernement début juillet 2022 et a depuis adopté une position discrète à l’Assemblée nationale.