Une étude menée par l’Agence nationale du médicament (ANSM) révèle un « surrisque significatif » de développer des méningiomes pour trois nouveaux produits de la famille des progestatifs. Cependant, tous les traitements de cette catégorie ne sont pas concernés.
Androcur et ses conséquences
Depuis plusieurs années, le médicament Androcur, prescrit pour l’endométriose, est associé à un risque élevé de méningiomes, une forme de tumeur cérébrale pouvant entraîner de graves handicaps. Deux autres médicaments de la même famille, Lutéran et Lutényl, ont également été liés à ce risque. Cela a soulevé des inquiétudes quant à l’ensemble des progestatifs. En début d’année, l’ANSM avait appelé les médecins à la vigilance.
Nouveaux produits identifiés
Une étude rétrospective menée par l’ANSM et la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) a été réalisée auprès d’une centaine de milliers de femmes. Les résultats indiquent qu’il existe trois nouveaux produits présentant un surrisque significatif de méningiome : Colprone (médrogestone), Depo Provera (médroxyprogestérone) et Surgestone (promégestone).
Le cas particulier de Colprone
Parmi les trois nouveaux produits identifiés, Colprone est celui qui pose le plus problème, car il est largement prescrit à plusieurs dizaines de milliers de patientes. Il multiplie par quatre le risque de méningiome.
Les traitements les plus prescrits ne sont pas concernés
L’étude montre que les traitements les plus couramment prescrits, tels qu’Utrogestan (progestérone), Duphaston et Climaston (dydrogestérone), ne sont pas associés à un risque avéré de méningiome. De plus, l’utilisation d’un stérilet délivrant des progestatifs ne présente pas non plus de risque avéré. Il est estimé que plus de 500 000 femmes en France utilisent ce dispositif.