Un collectif d’associations, comprenant Médecins du monde et la Fédération addiction, a lancé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale afin d’obtenir un débat sur la dépénalisation de l’usage de stupéfiants. Ce collectif considère les sanctions actuelles comme une entrave aux soins et appelle à adopter une approche pragmatique plutôt que morale et idéologique.
Priorité à la santé plutôt qu’à la répression
Marie Ongün-Rombaldi, déléguée générale de la Fédération addiction et membre du CNPD, souligne l’importance de donner la priorité à la santé dans la politique des drogues. Selon elle, les sanctions à l’encontre des consommateurs entravent l’accès aux soins, à la prévention et à la réduction des risques. Elle estime que la France, en étant l’un des pays les plus répressifs au monde, a échoué dans sa politique des drogues, malgré sa consommation élevée de cocaïne et de cannabis.
La proposition de loi en ligne sur la plateforme de l’Assemblée
La proposition de loi pour la dépénalisation de l’usage de stupéfiants a été mise en ligne sur la plateforme de l’Assemblée. Ouverte à la signature de tous, elle pourra être examinée par l’une des huit commissions permanentes si elle atteint les 100 000 signatures. Si plus de 500 000 personnes issues d’au moins 30 départements la signent, elle pourra ensuite faire l’objet d’un débat en séance publique.
S’inspirer des politiques de réduction des sanctions dans d’autres pays
Le CNPD souhaite que le sujet de la dépénalisation de l’usage de drogues soit enfin pris en compte dans l’agenda politique en France. Il met en avant les exemples de plusieurs pays qui ont adopté des politiques de réduction des sanctions avec des résultats convaincants. Le Portugal est cité en tant que bon élève dans ce domaine, ayant dépénalisé l’usage de drogues en 2001 et affichant l’un des taux de consommation les plus bas en Europe.