Les chaleurs estivales ont des conséquences dramatiques en France, avec entre 30 000 et 35 000 décès enregistrés depuis 2014, selon une étude de Santé publique France. Ces chiffres alarmants révèlent que cette mortalité touche également des personnes de moins de 75 ans, représentant un tiers des victimes. Cette étude met en lumière les liens entre la chaleur et la mortalité, dans un contexte marqué par les effets probables du réchauffement climatique.
La présence grandissante des canicules
Au cours des dernières années, on a observé une augmentation du nombre de canicules, ces périodes de chaleur intense. Les années 2019 et 2022 notamment ont été marquées par des vagues de chaleur extrêmes. Bien qu’il soit difficile de faire un lien direct entre chaque canicule et le réchauffement climatique, ce dernier contribue indéniablement à leur fréquence croissante. Santé publique France avait déjà révélé une surmortalité importante pendant ces épisodes caniculaires, enregistrant près de 3 000 décès supplémentaires l’été dernier lors de trois canicules successives.
Au-delà des canicules : Les dangers des périodes de chaleur estivale
Cependant, cette étude va plus loin en évaluant la mortalité liée à l’ensemble des périodes de chaleur estivale, pas seulement les pics intenses des canicules. En effet, il est important de prendre en compte « l’exposition de la population générale durant les jours chauds en dehors des canicules », souligne l’étude. Bien que souvent considérée comme moins dangereuse pour la santé, cette exposition accrue à la chaleur est également associée à un risque de décès plus élevé.
Les résultats de l’étude sont alarmants : entre 2014 et 2022, entre 29 612 et 34 975 décès sont attribuables à la chaleur estivale, soit trois fois plus que les décès liés exclusivement aux canicules. Ces estimations reposent sur des modélisations complexes qui prennent en compte l’évolution des températures, de la mortalité et tentent de différencier l’impact de la chaleur par rapport à d’autres facteurs, tels que la pandémie de Covid-19.