Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a dévoilé sa feuille de route lors des assises des finances publiques. L’objectif est de redresser les comptes publics, durement touchés par les différentes crises. Le ministre affirme avoir identifié « au moins 10 milliards d’économies » d’ici 2027.
Les leviers pour atteindre cet objectif
Bercy a dévoilé plusieurs mesures dans le cadre de ce plan de redressement des finances publiques :
- Fin des « chèques exceptionnels »
- Limitation des arrêts maladies dès l’automne
- Remboursement restreint des « frais de santé de confort ou de facilité »
- Réduction du coût des aides à l’emploi dans les départements à faible chômage et tensions dans certains métiers
- Suppression progressive des avantages fiscaux sur les énergies fossiles sur une période de 4 ans
Revenir à la normale sans austérité
Les assises des finances publiques font suite aux revues annuelles des dépenses de l’État, des collectivités et des administrations sociales. Après les mesures massives prises face aux crises sanitaires et énergétiques, Bruno Le Maire souligne qu’il est temps de « revenir à la normale » tout en évitant l’austérité. L’objectif est de réduire le niveau d’endettement du pays à 108,3% du PIB en 2027 (contre 111,6% fin 2022) et de ramener le déficit public en-dessous de l’objectif européen de 3% (4,7% fin 2022).
Les mesures pour atteindre les objectifs
Le gouvernement prévoit de réduire la dépense publique à 53,5% du PIB en 2027 (contre 57,5% en 2022). Cela sera réalisé grâce à la fin du bouclier énergétique, aux gains issus des réformes telles que celles des retraites et de l’assurance-chômage, au plein emploi et à une croissance économique anticipée plus dynamique après le ralentissement de 2023.
L’urgence pour Matignon et les contraintes à venir
Matignon ressent une certaine urgence, car les règles budgétaires européennes, suspendues pendant la pandémie, seront à nouveau en vigueur l’année prochaine. De plus, la forte hausse des taux d’intérêt alourdit considérablement la charge de la dette, qui pourrait devenir le premier poste de dépenses de l’État, dans un contexte de croissance en ralentissement. Cela pousse à une exigence accrue de réduction des dépenses tout en préservant les secteurs prioritaires tels que la transition énergétique, la santé et la défense, selon le cabinet de Bruno Le Maire