L’Agence nationale du médicament (ANSM) a décidé de saisir de nouveau la justice en raison de dysfonctionnements constatés à l’IHU de Marseille, dirigé par Didier Raoult, cette fois-ci concernant une étude clinique non autorisée sur des patients atteints de Covid-19.
Une étude non autorisée
Après avoir analysé une étude portant sur plus de 30 000 patients atteints de Covid-19, publiée notamment par Didier Raoult, l’ANSM a décidé de saisir la justice. Cette étude est considérée comme une recherche impliquant la personne humaine (RIPH) de catégorie 1, ce qui aurait nécessité un avis favorable d’un comité de protection des personnes et une autorisation de l’ANSM.
Les effets potentiellement graves de l’hydroxychloroquine
L’étude en question mettait en avant les résultats d’essais cliniques sur l’hydroxychloroquine, affirmant qu’elle réduisait la mortalité des patients atteints de Covid-19. Cependant, en avril, l’ANSM a souligné que l’utilisation de l’hydroxychloroquine exposait les patients à des effets indésirables potentiellement graves.
Réactions et retrait de l’étude contestée
Face à l’absence de sanctions concernant cette étude considérée comme le « plus grand essai thérapeutique ‘sauvage’ connu », seize sociétés savantes de médecine ont interpellé les autorités fin mai. Sous la pression de la direction des hôpitaux marseillais, Didier Raoult et les co-auteurs de l’étude contestée ont finalement décidé de la retirer.
Menace de sanctions
Le ministre de la Santé, François Braun, a exprimé la menace de sanctions à l’encontre des co-auteurs de l’étude lors d’une intervention au Sénat. Il a été interpellé sur ce qu’on considère comme une inaction des pouvoirs publics face aux dérives constatées à l’IHU de Marseille durant l’ère Raoult.