Selon le président de l’Association des maires de France (AMF), David Lisnard, 19% des communes françaises vont augmenter le taux de la taxe foncière cette année. Il précise toutefois que cette augmentation sera indexée sur l’inflation pour toutes les communes concernées.
David Lisnard explique qu’« il y a 19% des communes qui vont augmenter leur taux de taxe foncière, donc 81% des communes qui ne vont pas l’augmenter ». Cette mesure reflète la réalité fiscale de certaines communes qui ont besoin de renforcer leurs ressources pour faire face aux coûts liés à la crise sanitaire, au dégel du point d’indice des fonctionnaires et à l’augmentation des prix de l’énergie.
Un levier fiscal essentiel
La suppression de la taxe d’habitation pour la résidence principale a rendu le taux de la taxe foncière encore plus crucial pour les maires. Avec des marges de manœuvre limitées, les communes se retrouvent contraintes d’utiliser ce dernier levier fiscal, qui s’applique seulement à une catégorie de contribuables.
Impact de l’inflation
Il est important de rappeler que le montant de la taxe foncière dépend à la fois du taux fixé par la collectivité et de la base locative cadastrale. Cette dernière est réévaluée chaque année en fonction de l’évolution des prix à la consommation. La loi de finances 2023 a entraîné une réévaluation de 7% de cette base. Ainsi, le président de l’AMF reconnaît que l’impôt local augmentera automatiquement dans toutes les communes en raison de l’ajustement du montant de l’inflation.
Malgré ces augmentations, il est important de souligner que la majorité des communes en France ne prévoit pas de rehausser le taux de la taxe foncière cette année, offrant ainsi un répit aux propriétaires concernés par cette mesure.