Lors d’une récente interview sur Radio J, Élisabeth Borne, la Première ministre, a émis des critiques envers le Rassemblement national (RN). Ces commentaires ont suscité une réaction de la part d’Emmanuel Macron, qui a voulu recentrer la stratégie à adopter pour contrer le principal parti d’opposition.
Les propos d’Emmanuel Macron
Lors du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a affirmé qu’il ne fallait pas s’opposer à l’extrême droite « avec des arguments moraux », selon des participants présents. Ce faisant, le président français a marqué sa distance par rapport aux déclarations de sa Première ministre. Élisabeth Borne avait précédemment qualifié le RN d' »héritier de Pétain » lors de son intervention sur Radio J. Selon des témoignages, Emmanuel Macron a déclaré qu’il serait impossible de convaincre les millions de Français ayant voté pour le RN en les qualifiant de fascistes.
Réaction de l’Élysée
L’Élysée a minimisé cette divergence en assurant que le président ne recadrait jamais la Première ministre en Conseil des ministres. Néanmoins, ces désaccords entre les deux chefs de l’exécutif alimentent les spéculations sur un possible remaniement gouvernemental à venir.
Les déclarations d’Élisabeth Borne
Lors de son interview sur Radio J, Élisabeth Borne a critiqué le Rassemblement national en mettant en doute sa prétendue normalisation. Elle a souligné que les idées du RN demeuraient inchangées et a qualifié le parti de Marine Le Pen d' »héritier » de Philippe Pétain, le chef du régime de Vichy ayant collaboré avec l’Allemagne nazie.
Nouvelle approche d’Emmanuel Macron
Le président Macron a exprimé en Conseil des ministres sa conviction que le combat contre l’extrême droite ne devait plus reposer sur des arguments moraux. Selon lui, il est préférable de décrédibiliser le RN en soulignant les incohérences de ses positions et en se concentrant sur les aspects fondamentaux. Les « mots des années 1990 » ne seraient plus efficaces dans cette optique, d’après le chef de l’État.
Remise en question des arguments utilisés
Certains participants au Conseil des ministres n’ont pas interprété les propos d’Emmanuel Macron comme une critique directe envers Élisabeth Borne. Ils considèrent que des arguments plus solides sont nécessaires pour contrer le RN, et que la réutilisation des mêmes arguments qu’en 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen avait accédé au second tour de l’élection présidentielle, ne suffit plus.