Le chef de file du groupe centriste Liot persiste dans son opposition farouche à la réforme des retraites et affirme que le gouvernement sera renversé s’il ne met pas fin au « déni de démocratie ».
Une minorité présidentielle se comportant comme une majorité
Charles de Courson, député et leader du groupe Liot, maintient sa position ferme contre la réforme des retraites. Lors de son interview sur France 3 ce dimanche, il a exprimé sa conviction que le gouvernement sera « renversé s’il continue à se comporter de la sorte ».
Selon le chef de file du groupe Liot, qui a notamment déposé une motion de censure contre le gouvernement, l’actuelle minorité présidentielle se comporte comme si elle était majoritaire, alors qu’elle ne détient qu’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Cette situation suscite des interrogations quant à la capacité de diriger une démocratie avec une base aussi étroite.
Le 49.3 : un danger pour la démocratie
Charles de Courson a rappelé que les députés macronistes ne représentent qu’une ultra-minorité dans le pays, soulignant les conséquences d’une telle situation sur le fonctionnement démocratique. Il a également exprimé son optimisme quant à la tenue d’un débat le 8 juin prochain à l’Assemblée, où sa proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites sera examinée.
Face aux critiques de la Première ministre Élisabeth Borne, qui qualifie la proposition Liot de « dangereuse et irresponsable », le chef de file a souligné que le véritable danger pour la démocratie réside dans l’utilisation de l’article 49.3 par le gouvernement pour faire adopter la réforme.