La relation entre Emmanuel Macron et Yaël Braun-Pivet est sujette à de fortes tensions au sein de la macronie. Les rumeurs concernant leur relation ont été nombreuses ces derniers mois, et il semble que la situation peine à se normaliser.
Yaël Braun-Pivet, qui n’était pas le choix préféré du président pour présider l’Assemblée, est perçue de plus en plus comme une « frondeuse » au sein du parti Renaissance. La raison de cette perception est principalement ses prises de position qui ne sont pas toujours en accord avec ses collègues, notamment sur la stratégie à adopter pour éviter l’abrogation de la réforme des retraites.
Des désaccords sur la stratégie
Yaël Braun-Pivet a montré des réticences à utiliser l’article 40 de la Constitution, qui interdit les initiatives parlementaires ayant un impact négatif sur les comptes publics. Cette mesure aurait permis de bloquer la proposition du groupe Liot visant à abroger la réforme des retraites, qui devait être examinée le 8 juin à l’Assemblée. Le président Macron espérait mettre fin à cette séquence difficile, mais en voyant Yaël Braun-Pivet refuser d’être celle qui empêche l’examen du texte, il a exprimé sa frustration en privé. Selon des sources citées par Le Canard enchaîné, il aurait déclaré qu’elle « prend trop d’autonomie » et certains évoquent même une possible « convocation » de la députée dans son bureau.
La pression sur Yaël Braun-Pivet
Lors d’un petit-déjeuner de la majorité, Yaël Braun-Pivet a été mise sous pression et a défendu son point de vue. Elle a exprimé son refus d’accorder au bureau de l’Assemblée le pouvoir de décider de la recevabilité des propositions de loi, arguant que cela pourrait être problématique si le Rassemblement National obtenait une majorité à l’Assemblée et contrôlait également le bureau. Cependant, le ton semble avoir changé récemment.
Un revirement de position ?
Lors d’une interview sur Sud Radio, Yaël Braun-Pivet s’est montrée plus ouverte à l’idée de bloquer la proposition de loi. Elle a déclaré qu’elle était responsable de l’application de l’article 40 dans l’hémicycle et a jugé la proposition du groupe Liot « de toute évidence » irrecevable et contraire à l’article. Certains interprètent cela comme une réponse à la pression exercée sur elle.
En conclusion, la relation entre Emmanuel Macron et Yaël Braun-Pivet reste tendue. Les désaccords concernant la stratégie à adopter pour éviter l’abrogation de la réforme des retraites ont créé des tensions au sein de la macronie. La pression exercée sur Yaël Braun-Pivet semble avoir eu un effet, et son positionnement a évolué. Il reste à voir comment cette situation évoluera à l’avenir et quelles conséquences cela aura sur les relations politiques au sein du parti Renaissance.