Le président de la République Emmanuel Macron a estimé lors du Conseil des ministres qui s’est déroulé le 24 mai que les violences, quelles qu’en soient les causes, sont liées à un « processus de décivilisation ». Les propos du chef de l’Etat ont été rapportés par un participant à la réunion, confirmant ainsi une information du Parisien.
Selon le président, aucune forme de violence, verbale ou physique, n’est légitime, estimant qu’il est nécessaire de travailler en profondeur pour contrer ce processus.
«Il faut être intraitable sur le fond. Aucune violence n’est légitime, qu’elle soit verbale ou contre les personnes. Il faut travailler en profondeur pour contrer ce processus de décivilisation», a déclaré le chef de l’Etat.
Cette expression utilisée par Emmanuel Macron vise à interpeller la société sur elle-même, car il estime que la responsabilité des violences ne repose pas uniquement sur le politique. Selon un proche du chef de l’État, ces propos sont une manière de souligner qu’aucune violence ne peut être justifiée, quelle que soit la cause.
Réactions et débats
Le choix du vocabulaire par le président de la République Emmanuel Macron a suscité plusieurs réactions notamment au sein des oppositions politiques.
Le député insoumis Alexis Corbière a mis le point sur les origines de cette expression disant qu’elle était tirée d’un ouvrage de l’intellectuel Renaud Camus, connu pour sa théorie du grand remplacement.
De leurs côtés, des membres du parti Les Républicains, tels que Bruno Retailleau et Éric Ciotti, ont soutenu l’utilisation de ce terme, affirmant qu’il reflète la réalité d’un phénomène de « décivilisation » observé dans la société.
Egalement, Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, s’est réjoui de l’emploi de cette expression par le chef de l’Etat, disant qu’il partage cette même préoccupation. En effet, ce dernier a estimé qu’il y a une décivilisation lorsque des actes barbares se produisent et que la société devient de plus en plus sauvage, ou encore lorsque l’école échoue à transmettre les savoirs et lorsque la déconstruction est présente en France.
De son côté, Éric Ciotti, président du parti Les Républicains, estime qu’au-delà des mots, il est nécessaire de réduire les flux migratoires et de soutenir leurs propositions pour répondre à cette crainte de décivilisation.