Selon un décret publié récemment au Journal officiel, de nouvelles règles sont entrées en vigueur dans le secteur de l’aviation en France. Ces règles interdisent les vols entre certaines villes françaises lorsqu’il existe une alternative en train de moins de 2h30. Cela vise principalement les vols entre Paris et Nantes, Lyon et Bordeaux.
Contexte et suspension temporaire
Cette interdiction, prévue par la loi Climat et résilience adoptée en août 2021, était déjà appliquée en pratique mais avait été suspendue en raison d’une enquête approfondie menée par la Commission européenne. Cette enquête faisait suite à une plainte d’une partie du secteur aérien, qui estimait que cette interdiction violait le principe de libre-prestation et n’était pas adaptée à la lutte contre le changement climatique.
Conditions d’application de l’interdiction
Le décret précise les conditions d’application de cette interdiction. Pour être concernée par l’interdiction, l’alternative en train doit desservir, sans changement, les mêmes villes que les aéroports concernés. Par exemple, pour l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, c’est la gare à grande vitesse desservant l’aéroport qui est prise en compte. De plus, les fréquences des trains doivent être suffisantes et les horaires appropriés, en tenant compte des besoins de connectivité et d’intermodalité des passagers ainsi que des reports de trafic qui pourraient résulter de cette interdiction.
Durée minimale de présence sur place et liaisons concernées
Selon le décret, la liaison en train doit permettre aux passagers de passer plus de huit heures sur place dans la journée, toute l’année. Concrètement, les liaisons concernées par cet interdiction sont Paris-Orly – Nantes, Orly-Lyon et Orly-Bordeaux.
Il convient de souligner que cette loi vient entériner une mesure déjà mise en place précédemment par le gouvernement français. En effet, Air France avait été contrainte d’abandonner ces liaisons en échange d’un soutien financier lors de la crise du Covid en mai 2020. De plus, cette loi empêche les concurrents de profiter de cette situation.
Ces nouvelles règles visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux voyages courts en avion et à favoriser l’utilisation des trains pour des trajets de courte distance en France.
Bravo, l’Administration s’est faite plaisir en instaurant une nouvelle interdiction-c’est vrai qu’on en manque, ainsi que de normes, en France!). D’ailleurs, pourquoi aller à Nantes, Bordeaux, Lyon si ce n’est pour le travail, étant donné que ces villes écolos-gauchos ne poussent guère au tourisme (ce qui est dommage)! Jadis, lorsque j’allais dans ces villes pour le travail, mon entreprise me payait l’hôtel. Les rares fois où j’ai pris l’avion, je ne pense pas que la rentabilité était au rendez-vous: arrivée vers 9h, 10h au bureau, je poireaute jusqu’à 10h30 au minimum, puis enfin la réunion, 2 bonnes heures dont 45 mn de parlote, puis restaurant (gastronomique), puis vite il faut aller à l’aéroport, …je caricature un peu, mais je suis sûr que beaucoup de cadres ou techniciens ont connu cela. Hélas, il y a eu un temps où les entreprises ont rechigné à payer l’hôtel (et les repas), mais en contrepartie, cela permettait un travail sérieux sur un temps plus long.