Invité de l’émisssion « Quelle époque » samedi 20 mai 2023 sur France 2, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a été interrogé sur l’inflation et sur ses conséquences sur la société française.
Voulant montrer qu’il était bien conscient du problème, Le Maire a évoqué son cas personnel disant « J’essaie d’être juste, de veiller à ce que les prix baissent pour les consommateurs. J’ai moi-même une famille nombreuse, j’ai quatre enfants à nourrir », avant d’ajouter qu’il payait « beaucoup de paquets de pâtes » et qu’il savait « parfaitement que les prix sont devenus insupportables pour les Français ».
Une comparaison mal reçue
Cette comparaison entre sa situation personnelle qualifiée de privilégiée et celle des ménages ordinaires a suscité l’indignation de plus d’un. Ce fut notamment le cas à gauche de la scène politique, où plusieurs élus insoumis ont dénoncé « l’indécence » du ministre. Sur Twitter, le député LFI de la Haute-Vienne, Damien Maudet, a fustigé les propos de Bruno Le Maire en soulignant sa rémunération mensuelle de 10 000 euros nets et en rappelant que 10 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté.
Une colère partagée
Les réactions indignées se sont multipliées sur les réseaux sociaux. Les députés Nadège Abomangoli et Aurélie Trouvé ainsi que l’élue Alma Dufour de La France insoumise (LFI) ont également exprimé leur colère. Sabrina Sebaihi, députée écologiste des Hauts-de-Seine, a déploré l’indécence du ministre qui prétend vivre les problèmes quotidiens des Français alors qu’il est privilégié et ministre.
Du côté du Rassemblement national,Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national, a qualifié les propos de Bruno Le Maire de « foutage de gueule ».
Certes, aujourd’hui quand on a un bon salaire ou de bons revenus en France (largement réduits après impôts), il faut se cacher, ne rien dire, minimiser, mentir prudemment, …, c’est lamentable. Même avec ses bons revenus, on peut être conscient de l’inflation, du coût de la nourriture et faire attention. Evidemment, ce n’est pas aussi dramatique que pour des citoyens aux faibles revenus.