Selon un communiqué de l’Union sociale pour l’habitat (USH) publié le 12 mai 2023, le nombre de ménages en attente d’un logement social a atteint un niveau jamais vu auparavant.
À la fin de l’année 2022, ce nombre a atteint 2,42 millions, ce qui représente une augmentation de 7% par rapport à 2021.
Les ménages en attente incluent ceux qui attendent leur première attribution et ceux qui sont déjà logés dans le parc HLM et en attente d’une mutation, qui s’élèvent à 797 000.
Cependant, ce chiffre ne prend pas en compte les ménages éligibles à un logement social ayant renoncer en raison des délais d’attente trop longs dans certains territoires.
Par ailleurs, selon l’USH, la demande pour un logement social est particulièrement élevée en Île-de-France, sur la côte atlantique, la côte méditerranéenne, le Genevois français et la métropole lilloise.
De leurs côtés, les bailleurs sociaux ont déploré que la crise du logement soit désormais bien établie, malgré des mois de déni gouvernemental, et que l’augmentation continue du nombre de ménages en attente d’un logement social en est la preuve la plus criante.
Avec la diminution de la production de logements neufs due à la hausse des coûts de construction et aux restrictions de l’accès au crédit, les acteurs du logement accusent de plus en plus ouvertement l’exécutif de ne pas agir suffisamment dans ce domaine.
La présidente de l’USH, Emmanuelle Cosse, a fustigé l’affaiblissement des moyens financiers des organismes HLM, la diminution des aides personnalisées au logement (APL), la hausse du taux de TVA sur la production neuve et l’absence d’implication politique de l’exécutif sur le sujet du logement depuis 2017.
Elle a ajouté qu’il est urgent de renforcer les aides à la pierre, de mettre fin aux ponctions opérées annuellement sur les bailleurs sociaux et de mobiliser le foncier public pour construire plus de logements sociaux.