Macron dans l’Hérault : Les dispositifs sonores portatifs interdits par un arrêté préfectoral

La visite d’Emmanuel Macron dans l’Hérault a été entachée de controverses à la suite d’un arrêté émis par la préfecture, interdisant tout « dispositif sonore portatif ». Bien que le préfet ait nié avoir interdit aux manifestants de se munir de casseroles, certaines ont été confisquées.

Lors de sa visite à Ganges, dans l’Hérault ce jeudi, le chef de l’Etat a été accueilli avec une certaine méfiance. Ainsi, et pour garantir une visite paisible, la préfecture a pris des mesures de sécurité, notamment l’émission d’un arrêté interdisant « l’utilisation de tout dispositif sonore portatif ou de tout véhicule non autorisé ». L’arrêté, en vigueur depuis mercredi soir jusqu’à jeudi 18 heures, interdisait également le port d’armes à feu et de tout objet pouvant être utilisé comme projectile, comme les bouteilles de verre.
Plusieurs manifestants portant des casseroles ont pourtant été empêchés de passer les barrages filtrants à l’entrée de la zone de sécurité de Ganges pour l’arrivée du président, selon Mathieu Guy, le secrétaire général de la CGT de l’Hérault, et des journalistes présents sur place. Cependant, le préfet a déclaré sur Twitter qu’il n’y avait « aucune interdiction de l’utilisation des casseroles » à Ganges et que l’arrêté avait simplement établi un périmètre de sécurité avec des interdictions courantes telles que l’utilisation de haut-parleurs ou de micros.
Cet arrêté préfectoral a suscité l’indignation du côté de la gauche.
A titre d’exemple, le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a tweeté « Libérez les casseroles », tandis que le porte-parole du PCF, Ian Brossat, a ironisé en disant qu’il attendait avec impatience le projet de loi interdisant la vente de casseroles.
Le député de La France Insoumise de l’Hérault, Sébastien Rome, a annoncé son intention de poursuivre en justice cet arrêté qu’il a qualifié de « ridicule et illégal », affirmant que « prévenir le risque terroriste ne consiste pas à empêcher l’expression populaire ».

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Farah Mokrani

Journaliste web

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