Le monde se réchauffe sous l’effet de l’accumulation des gaz à effet de serre générés par l’activité humaine, essentiellement le CO2 et le méthane (CH4), dont la concentration a atteint l’an dernier son niveau le plus élevé jamais mesuré par les satellites, selon les données du service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S), publiées jeudi.
Les huit dernières années ont ainsi été les plus chaudes jamais enregistrées.
L’Europe, où la température grimpe deux fois plus vite que la moyenne mondiale, a pour sa part connu son été le plus chaud jamais enregistré depuis le début des données en 1950. Le continent s’est réchauffé de 2,2 °C depuis l’ère pré-industrielle, contre 1,2 °C pour la planète dans son ensemble.
Rivières à sec, incendies polluants
Le débit des rivières européennes a été le deuxième plus bas jamais enregistré, « marquant la sixième année d’affilée avec des débits sous les moyennes ». Copernicus décompte ainsi 63 % des rivières européennes dont les débits sont inférieurs à la moyenne, un record. Ces conditions de sécheresse et de chaleur l’été dernier ont été propices aux incendies, qui ont généré à travers l’UE leurs plus importantes émissions de carbone depuis 2017, relève Copernicus.
Pour cette année, il est déjà acquis que l’agriculture souffrira en Europe méridionale, même en cas de pluies tardives.