Selon une étude publiée en avril dans The Lancet Planetary Health, Paris pourrait devenir la première ville d’Europe où l’on risque de mourir de chaud.
Les chercheurs ont étudié la surmortalité due aux températures extrêmes, chaudes ou froides, au-dessus ou en dessous des températures de confort, sur la période 2000-2019 dans 854 villes de 30 pays européens. Les résultats montrent que le froid tue plus de personnes que le chaud, avec 203 620 décès par an contre 20 173 pour le chaud.
Cependant, la ville de Paris présente un risque de mortalité lié à la chaleur plus élevé que la moyenne européenne, avec un risque multiplié par 1,6 par rapport aux températures de confort. Cette situation s’explique par l’effet d’îlot de chaleur urbain, qui provoque une forte élévation de la température en été dans les agglomérations exposées.
En revanche, la ville de Londres arrive en tête de la surmortalité due au froid, avec un risque multiplié par 2 en moyenne. Les populations les plus modestes, qui ont des logements moins bien isolés et moins bien chauffés, sont les plus vulnérables.
L’objectif de ces recherches est de prévoir les effets du réchauffement climatique sur la mortalité. Bien que le froid tue actuellement plus que le chaud, l’augmentation des températures dans les prochaines décennies devrait inverser cette tendance.
Les populations sont susceptibles de développer des comportements d’adaptation à ces pics de chaleur, tels que la multiplication des climatisations et la réduction des activités extérieures aux heures les plus chaudes. Les chercheurs s’attendent même à une sorte d’habituation physiologique à de futures canicules.
N’importe -quoi !
Une étude qui vaut un ig nobel…