Lundi soir, le Président de la République Emmanuel Macron a prononcé une allocution qui visait à clore la séquence compliquée de la réforme des retraites et à ouvrir une nouvelle période plus favorable pour l’exécutif. Durant près de 15 minutes, il a présenté les « chantiers prioritaires » de son second quinquennat, axés sur le travail, la justice et le progrès, en insistant sur les priorités déjà lancées plutôt que sur de nouvelles annonces.
Il a commencé en reconnaissant l’impopularité de la réforme des retraites, qui a été validée partiellement par le Conseil constitutionnel trois jours auparavant. Il a déclaré qu’il regrettait le manque de consensus sur ce sujet et a promis d’en tirer tous les enseignements.
« Pour autant, cette réforme est-elle acceptée ? A l’évidence, non. Malgré les mois de concertations, un consensus n’a pas pu être trouvé. Je le regrette et nous devons en tirer tous les enseignements », a indiqué le Chef de l’Etat.
Le président a ensuite expliqué les trois chantiers prioritaires pour reconstruire et retrouver l’élan de la nation. Le premier concerne le travail, où le chef de l’Etat a déclaré qu’il allait ouvrir une série de négociations avec les partenaires sociaux sur des sujets essentiels liés au travail, afin d’améliorer les revenus des salariés et de mieux partager la richesse.
« Ce nouveau pacte de la vie au travail sera construit dans les semaines et les mois qui viennent par le dialogue social, et les accords très concrets, au niveau national mais aussi au plus près du terrain, que les organisations syndicales et patronales sauront trouver », a fait savoir le chef de l’Etat.
Le deuxième chantier évoqué par Emmanuel Macron concerne la justice. Le président a insisté sur les travaux déjà entamés par le gouvernement pour recruter plus de 10 000 magistrats et agents, ainsi que pour créer 200 nouvelles brigades de gendarmerie dans les zones rurales. Il a également promis des annonces fortes en mai pour lutter contre toutes les formes de délinquance et les fraudes sociales ou fiscales.
Quant au troisième chantier, il concerne le progrès, et le président a souligné sa volonté de s’attaquer à la crise des hôpitaux publics en désengorgeant tous les services d’urgence d’ici la fin de l’année 2024. Il a également affirmé que d’ici la fin de cette année, 600 000 patients atteints de maladies chroniques qui n’ont pas de médecin traitant en disposeront.
Toujours dans le même ordre d’idées, Emmanuel Macron a évoqué la réforme des institutions pour lutter contre le sentiment persistant que voter n’est plus décider. Il a proposé des grandes pistes pour que le fonctionnement de nos institutions gagne en efficacité et en participation citoyenne.
Et pour finir, le président a annoncé que la feuille de route du gouvernement serait détaillée la semaine prochaine et qu’un premier bilan serait dressé aux alentours du 14 juillet. Il a également appelé à des « coalitions » pour avancer sur ces chantiers prioritaires.
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