L’avis rendu public le lundi 17 avril par le Conseil de l’Europe accuse la France de violer les droits des personnes en situation de handicap.
Selon le Conseil, la France ne respecte pas trois articles de la Charte des droits sociaux et empêche les personnes handicapées de mener une vie indépendante.
Il regrette également l’absence de « politique cohérente et coordonnée en matière de handicap ». Malgré la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances sur le handicap, les associations de personnes handicapées en France, notamment l’Unapei, l’APF France handicap, l’Unafam et la FNATH, ont dénoncé les manquements persistants dans l’accès aux services d’accompagnement adaptés, aux services publics, aux logements, à la santé, aux bâtiments et transports accessibles, ainsi qu’au manque de place dans les foyers d’accueil.
En outre, Roselyne Touroude, vice-présidente de l’Unafam, alerte sur les conséquences de ces manquements sur les familles, pouvant mener à des situations de précarité.
Les associations exigent que les recommandations émises soient traduites rapidement en politiques publiques cohérentes, coordonnées et chiffrées pour que les droits des personnes en situation de handicap soient enfin respectés, notamment en ce qui concerne la mise en place d’accompagnements adaptés aux besoins et attentes, une meilleure scolarisation des enfants et un réel accès aux services publics et aux transports. Le ministère délégué aux Personnes handicapées a affirmé qu’il ferait l’objet « d’une lecture attentive » de cet avis.