Des chercheurs portugais ont récemment mené une étude sur l’endométriose, une maladie gynécologique qui touche environ 10% des femmes en âge de procréer en France.
Cette maladie se manifeste par des douleurs pelviennes, des douleurs pendant les règles et les rapports sexuels, et peut être à l’origine de l’infertilité féminine.
Dans cette étude, qui a été publiée dans la revue scientifique Maturitas le 10 avril dernier, les scientifiques ont analysé six études de cohorte, totalisant 254 929 participants, pour comprendre le lien entre l’endométriose et les risques cardiovasculaires.
Les résultats de cette méta-analyse ont démontré que l’endométriose était associée à un risque significativement accru de cardiopathie ischémique et de maladie cérébrovasculaire.
Pour expliquer cette corrélation, les chercheurs ont avancé plusieurs pistes, dont notamment l’inflammation liée à l’endométriose, le stress oxydatif, l’hypertension artérielle ou encore une dysfonction endothéliale. Ils ont également indiqué que la douleur, qui se trouve être un symptôme clé de l’endométriose, pouvait augmenter le risque de maladie cardiovasculaire en raison de l’utilisation de médicaments analgésiques et du stress émotionnel et psychologique.
« Comme mentionné précédemment, l’un des principaux symptômes de l’endométriose est la douleur. L’utilisation de certains médicaments analgésiques peut augmenter le risque de maladie coronarienne mais aussi le stress émotionnel et psychologique résultant de la douleur augmente le risque de maladie cardiovasculaire », ont indiqué les auteurs de cette étude.
Par ailleurs, les scientifiques ont souligné que d’autres études étaient nécessaires pour confirmer cette corrélation et déterminer si l’endométriose ou ses traitements sont des facteurs de risque.