L’exécutif prévoit d’annoncer des mesures pour le « service public de la petite enfance » au printemps, selon une promesse faite par le président Emmanuel Macron.
Toutefois, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) publié le mardi 11 avril et commandé par le gouvernement suite au drame survenu en juin dernier dans une crèche à Lyon, dénonce des maltraitances dans les crèches françaises.
Les inspecteurs ont visité 36 établissements publics et privés en France et ont diffusé un questionnaire auquel ont répondu 5 275 directeurs, 12 545 salariés de crèches et 27 671 parents. Les auteurs du rapport ont souligné que, bien que certaines crèches soient de grande qualité, il existe également des établissements de qualité très dégradée. Les adultes interrogés ont décrit des situations de maltraitance, telles que des enfants oubliés sur les toilettes, privés de sieste faute de lits en nombre suffisant, ou laissés en pleurs jusqu’à ce qu’ils s’endorment. D’autres témoignages font état d’enfants à qui l’on ne donne pas à boire ou que l’on laisse trop longtemps dans leur couche souillée, que l’on humilie ou insulte, que l’on force à manger ou même que l’on maltraite physiquement en leur tirant les cheveux ou en les attachant à un radiateur. Le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, a promis de prendre en compte « l’ensemble des recommandations » du rapport et devrait annoncer des mesures dans le cadre du « service public de la petite enfance » dans les prochains mois.