Les Parisiens ont voté contre le renouvellement des contrats accordant à trois entreprises privées (Lime, Tier et Dott) l’autorisation de déployer 5000 trottinettes électriques chacune dans la ville, lors d’une consultation citoyenne inédite le 2 avril. Les résidents de la capitale ont voté à 89 % contre ces moyens de transport proposés en « free-floating ». Après les avoir accueillies en 2018, Paris deviendra la seule capitale européenne à interdire complètement les trottinettes électriques en libre-service. Malgré une abstention très élevée (92%) parmi les 1,3 million d’électeurs inscrits, la maire socialiste Anne Hidalgo s’est engagée à respecter le résultat du vote. Elle-même avait fait campagne pour le vote « contre », après avoir mis en place de nombreuses mesures pour réguler les deux-roues. Cependant, le sujet était considéré comme secondaire au sein même de la majorité municipale. Les trois entreprises ont tout essayé pour éviter l’éviction, notamment en demandant en vain l’utilisation du vote électronique et en soulignant que seulement un tiers de leur clientèle, les 18-24 ans, avait entendu parler du scrutin. Certaines de leurs méthodes, telles que proposer une course gratuite le jour du vote ou faire appel à des influenceurs sur les réseaux sociaux pour mobiliser leur jeune clientèle, ont été critiquées. Les trottinettes électriques ont été critiquées par leurs détracteurs pour être abandonnées n’importe où dans l’espace public, pour frôler les piétons à grande vitesse sur les trottoirs et pour avoir finalement un bilan carbone défavorable.