Le gouvernement a annoncé l’augmentation de 20% du plafond de rémunération pour les médecins intérimaires dans les hôpitaux, dans le but d’attirer davantage de professionnels de la santé vers ces postes vacants et d’empêcher les établissements de devoir fermer des services faute de praticiens.
Le ministre de la Santé, François Braun, a déclaré que les médecins intérimaires ne pourront plus être payés au-delà d’un plafond de 1390 euros brut par mois pour 24 heures de travail, à partir du 3 avril. Cette décision fait suite à des années de craintes concernant l’intérim «mercenaire», où les médecins sont payés bien plus que le plafond légal par des directeurs d’établissements en manque de praticiens.
Le ministère a également annoncé la mise en place d’une prime de solidarité territoriale pour les médecins intérimaires venus aider d’autres hôpitaux de la même région. Cette prime pourrait atteindre jusqu’à 2200 euros brut pour 24 heures de travail le week-end et 1700 euros brut pour 24 heures pendant la semaine, selon François Braun.
Bien que la Fédération hospitalière de France, qui regroupe les hôpitaux publics, soutienne cette initiative, de nombreux établissements craignent que les intérimaires ne les boudent à partir du 3 avril et qu’ils soient contraints de fermer des services importants tels que les urgences ou les blocs opératoires.