Dans un entretien accordé ce dimanche au JDD, l’ancien candidat à la présidentielle Yannick Jadot a estimé qu’en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, il faudrait reconstruire une coalition de gauche avec » un rééquilibrage substantiel en faveur de l’écologie que ce soit au niveau programmatique ou dans l’attribution des circonscriptions ».
Interrogé quant à son avis si en cas de dissolution Jean-Luc Mélenchon devrait être de nouveau le candidat de la Nupes au poste de premier ministre, Jadot a indiqué que « la personnalisation à outrance n’aiderait pas à conquérir un électorat plus large ».
Toutefois, l’ex-candidat à la présidentielle a dit ne pas croire en la menace de dissolution lancée par Macron. Il s’agit selon ses dires « d’un yoyo agité par Macron pour discipliner sa majorité et les Républicains.
Par ailleurs, Yanick Jadot a annoncé son intention de lancer un mouvement baptisé « Maison Commune ».
Ce sera, selon ses dires, un club politique dont le but est de « sortir de la politique de Twitter, qui détruit la démocratie en la réduisant au slogan et à l’invective, à la division et à la haine ».
Toutefois, l’eurodéputé a tenu à préciser qu’il ne s’agit pas d’un parti. « Mon parti reste EELV », a-t-il affirmé poursuivant : « Mais nos sociétés sont tellement déstabilisées, insécurisées par le présent, tétanisées par l’avenir, qu’elles sont prêtes à sauter dans le vide avec l’extrême droite. Pour éviter cela, nous devons nous redonner des perspectives positives pour nous réconcilier avec l’avenir ».
Quant aux missions qui seront débattues au sein de ce nouveau mouvement, Yannick Jadot a expliqué que des personnes d’horizons différents vont dialoguer une fois par mois « pour mener les débats qui ont parfois du mal à se tenir dans les partis politiques ».