Dans un entretien accordé au Parisien, la première ministre n’a pas exclu le fait d’avoir recours à l’article 49-3 de la Constitution pour le budget à l’automne, permettant ainsi l’adoption d’un texte sans vote sauf motion de censure.
« Nous aviserons car les Français ne nous ont pas demandé l’immobilisme », a indiqué Borne, répondant à l’hypothèse de recourir au 49-3 à l’occasion du projet de loi de finances (PLF).
« Je mettrai toute mon énergie pour trouver des compromis dans l’arc républicain, comme l’a demandé le Président de la République. Je n’ai pas de doutes que sur certains bancs, on restera dans l’obstruction systématique, comme on a pu le voir lors de la session extraordinaire », a-t-elle expliqué avant de poursuivre « Je suis aussi consciente que, pour un groupe d’opposition c’est symbolique de voter un budget. Mais le cas échéant, il y a des outils dans la Constitution pour pouvoir avancer».
Avec le PLF, le gouvernement affrontera sa première grande épreuve sans disposer de la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
« Notre objectif est de ramener le déficit de la France à 3 % à la fin du quinquennat et de baisser la dette. C’est le sens du budget qui sera présenté. Je ne vais pas anticiper cette présentation mais lors de chaque discussion que j’ai eue avec les ministres je leur ai demandé de rechercher des transformations dans leur domaine permettant de dégager des économies », a ajouté la première ministre.
Les réactions aux propos de Borne s’enchaînent
Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a réagi aux propos de la première ministre disant que le gouvernement «va faire un 49-3, sauf si le Rassemblement national décide ouvertement de lui donner une majorité».