Selon une enquête du Monde et de ses partenaires du Consortium International des journalistes d’investigation (ICIJ), Emmanuel Macron aurait aidé et facilité l’implantation d’Uber en France lorsqu’il était à la tête du ministère de l’Economie et des Finances (2014-2016).
Le Monde dit s’appuyer sur des milliers de documents internes d’Uber, émanant d’une fuite. Selon la même source, Macron ou ses conseillers ont eu au total 17 échanges avec les équipes d’Uber France au cours des 18 mois ayant suivi son arrivée à Bercy en 2014.
D’après l’enquête, Emmanuel Macon aurait rencontré le fondateur et alors PDG d’Uber, Travis Kalanick en octobre 2014. Le Monde soutient qu’au moins trois autres rencontres ont suivi.
L’Elysée a réagi disant au quotidien que l’action de l’ancien ministre de l’Economie rentrait dans le cadre classique de ses fonctions.
« Emmanuel Macron était naturellement amené à échanger avec de nombreuses entreprises engagées dans la mutation profonde des services advenue au cours des années évoquées, qu’il convenait de faciliter en dénouant certains verrous administratifs ou réglementaires », a dit l’Elysée.
Toujours selon l’enquête, Emmanuel Macron ainsi qu’Uber auraient conclu un accord « Gagnant-gagnant ». Macron aurait accepté d’arrêter en France son service UberPop en échange d’une simplification des conditions requises pour l’obtention d’une licence de VTC.
En janvier 2015, Uber France a transmis des amendements prêts à l’emploi au député socialiste Luc Belot.
Contacté par Le Monde, ce dernier n’a pas nié les faits disant avoir déposé des amendements tels que rédigés par Uber, argumentant son action par le fait d’être d’accord avec le contenu des textes.
Par ailleurs, l’enquête mentionne également que le gouvernement a revu à la baisse, début 2016, la durée de la formation pour obtenir une licence VTC. Elle est passée, selon l’enquête, de 250 heures à 7 heures.
Une enquête internationale
Le quotidien britannique, le Guardian, a réussi à obtenir et partager 124.000 documents datés de 2013 à 2017, avec le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ). Ces documents comprennent entre autres des échanges mails et des messages des dirigeants d’Uber à l’époque notamment avec Emmanuel Macron.
Ces documents mettent en avant les méthodes d’Uber pendant des années pour assurer une expansion rapide, mais comprennent également une confrontation pour Uber de Paris à Johannesburg.
Dans son introduction le Guardian dit que « L’entreprise a enfreint la loi, trompé la police et les régulateurs, exploité la violence contre les chauffeurs et fait pression en secret sur les gouvernements dans le monde entier »
NOTRE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EST CAPABLE DE TOUT