Un voyage à risques dans un pays en guerre. On vous explique ce que prévoit la loi en cas d’incident
Après avoir refusé d’affirmer ou d’infirmer un probable déplacement à Kiev en Ukraine en marge de sa visite dans les pays des Balkans, Emmanuel Macron a pris un train de nuit mercredi soir en direction de l’Ukraine.
Il était accompagné du premier ministre italien Mario Draghi ainsi que le chancelier allemand Olaf Scholz.
Une visite qui n’est pas sans risques vu que le pays est en guerre depuis 111 jours contre la Russie.
A Kiev, et pendant que le chef de l’Etat s’y trouvait, les sirènes d’alerte ont retenti à six reprises, prouvant ainsi que c’est un déplacement risqué pour le président français.
Que prévoit la Constitution en cas d’incident ?
Si le chef de l’Etat était touché par un tir, devait être hospitalisé ou ne donnait plus de nouvelles pendant plusieurs jours, l’article 21 de la Constitution stipule que c’est à la première ministre de le remplacer, donc ça serait à Elisabeth Borne de prendre la relève et qui sera chargée de présider le Conseil des ministres.
En cas de décès du président de la République, la loi indique que l’intérim des fonctions présidentielles sera confié au président du Sénat jusqu’à l’élection d’un nouveau président.
Cela dit, l’article 7 de la Constitution ne lui permettrait pas d’accéder à la totalité des fonctions présidentielles.
Le président par intérim ne pourrait, par exemples, ni soumettre un projet de loi au référendum ni prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale.