C’est l’accusation formulée par des cadres de la coalition de gauche. Ils accusent le ministère de l’Intérieur d’avoir mal étiqueté plusieurs candidats dans le but de faire apparaître la majorité présidentielle en tête des résultats.
Malgré le fait d’être en difficulté apparente depuis plusieurs semaines déjà, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur, la majorité présidentielle a fini en tête du premier tour des élections législatives avec 25,75% des suffrages.
La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), quant à elle, a obtenu 25,66% des voix. Une différence certes très minime, mais qui fait toute la différence.
Ces résultats officiels communiqués par le ministère de l’Intérieur ont suscité de vives réactions au sein de la coalition de gauche, qui a crié à la manipulation des résultats. Ils sont convaincus de l’avoir emporté sur l’alliance Ensemble.
Manuel Bompard, cadre de la France insoumise, a publié un post sur le réseau social Twitter, criant à une nouvelle manipulation du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Il l’accuse en effet d’avoir « omis » de comptabiliser la nuance Nupes pour plusieurs candidats et de faire apparaitre la coalition présidentielle en tête des résultats.
Selon ses dires, la Nupes a récolté 6 101 968 voix, soit 26,8%, mais le ministère de l’Intérieur ne lui a attribué que 5 836 202 voix, soit 25,7%, faisant ainsi apparaitre le parti de Macron en tête.
Toujours selon Manuel Bompard, trois cas posent notamment question dans l’Hexagone.
Les trois cas en question :
Le premier cas dont il est question n’est autre que le candidat Hervé Saulignac qui est arrivé en tête au niveau de la 1ère circonscription de l’Ardèche.
Son score a été étiqueté dans la catégorie « Divers gauche ».
Le score obtenu par ce dernier n’a donc pas été comptabilisé dans les résultats communiqués par le ministère de l’Intérieur.
De son côté, le ministère de l’Intérieur a justifié cette décision par les propos d’Hervé Saulignac lui-même qui avait indiqué à plusieurs reprises être socialiste et qu’il resterait au Parlement.
Le candidat Joël Aviragnet a également été étiqueté par le ministère de l’Intérieur comme étant « divers gauche » à cause de la candidature d’Annabelle Fauvernier. Cette dernière a « clairement indiqué via la presse avoir le soutien de la France Insoumise ».
La directrice de sa campagne, Carole Delga a indiqué être opposée à l’accord à gauche.
Le troisième cas cité par Manuel Bompard est celui du socialiste Dominique Potier, qui est arrivé en tête dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle.
Formellement investi par la Nupes, le candidat socialiste avait refusé cette investiture disant que c’était sa conscience de ne pas vouloir prendre l’étiquette Nupes.
Les voix recueillies par ces trois candidats comptabilisent un total de 44 420 voix, ce qui permettrait à la Nupes de renverser la donne et d’arriver en tête du premier tour si ces chiffres étaient attribués à la Nupes par le ministère de l’Intérieur.